Aller à la Fac sans Bac

Aller à la Fac sans Bac

A ccéder à l’enseignement supérieur à l’étranger n’est plus un rêve pour les non- bacheliers. Le diplôme d’accès aux études universitaires (DAEU) a sauvé la mise. Mais de quoi s’agit-il au juste ? Au-delà de l’épanouissement et l’affirmation de soi qu’il offre, que garantit-il d’autre à ceux qui souhaitent ardemment l’avoir ? Au Maroc, l’accès aux études universitaires est strictement interdit sans baccalauréat. Le précieux sésame est toutefois loin d’être un acquis au terme de la scolarité secondaire, à en témoigner les pourcentages de réussite au bac ces dernières années qui dépassent à peine les 50%, soit un candidat sur deux. Pour les moins chanceux, l’échec au bac n’est pas synonyme de fin de parcours. Il existe une solution qui s’offre à ceux, parmi eux, qui désirent reprendre le chemin de l’université à l’étranger. Il s’agit du DAEU qui ranime l’espoir de décrocher un diplôme universitaire supérieur. Une chance inespérée pour les nonbacheliers qui débarquent dans le monde du travail avec peu de connaissances et de qualifications. Grâce à cette alternative, il leur est possible de prétendre à un diplôme universitaire supérieur obtenu au-delà des frontières ou dans le cadre de formations internationales délocalisées au Maroc. L'idéal pour leur ouvrir de nouveaux horizons et leur permettre de booster leur carrière. Si peu connu, le DAEU, véritable outil d’insertion sociale et professionnelle, peuts’avérer un défi de réussite et de dépassement de soi. C’est une option intéressante, tant pour les connaissances et le savoir qu’elle apporte que pour le sens de l’analyse, la méthode de travail et les aptitudes communicationnelles procurées.

Un bac en bonne et due forme

Délivré par certaines universités françaises, le DAEU est un diplôme national français, équivalant au Baccalauréat. C’est un cap important à franchir avant d’atterrir dans l’université de son choix. D’autant plus qu’il a l’avantage de faciliter l’accès à l’enseignement supérieur privé dans certains pays tels que la France, les Etats Unis, l’Angleterre… Une véritable chance à saisir au vol pour ceux qui aspirent à une formation universitaire diplômante. Sans oublier le fait qu’il donne accès aux concours administratifs de catégorie B exigeant le niveau bac. L’enseignement dispensé a pour objectif de donner des bases méthodologiques et de culture générale. La remise à niveau que favorise la préparation du diplôme permet, de ce fait, à l’étudiant d’évaluer ses connaissances et de les approfondir. Ce qui facilite la reprise des études qui peut s’avérer difficile pour certains.

{{ads1}}

Conditions d’admission

Pour préparer le DAEU, les candidats doivent remplir certaines conditions. Ayant interrompu leurs études depuis deux ans au moins, ces derniers doivent avoir un niveau bac. Il faut aussi avoir 19 ans au minimum, justifier de 2 ans d'activité professionnelle et avoir une maîtrise correcte de la langue française. Les prétendants au DAEU ont jusqu’à 4 ans pour le préparer à distance ou en présentiel.

Organisation et obtention du diplôme

Deux options s’offrent aux intéressés. Incluant, automatiquement, l’étude du français en plus d’une langue vivante, l’option littéraire propose des études de lettres, de langues, des sciences humaines et sociales, de communication, de droit… Quant à l’option scientifique, elle propose au minimum l'étude du français et des mathématiques et donne accès aux études médicales, pharmaceutiques, de sciences, de sport… Pour ce qui est de l’admission, elle dépend de l’étude du dossier et de l’entretien individuel avec le responsable pédagogique. Certains établissements proposent une formation préparatoire au DAEU. Elle est destinée, principalement, aux candidats ayant des difficultés à assimiler les cours programmés. Dans cette optique, le CNED offre, à son tour, des tests de positionnement préalables à l'inscription sur son site. Le DAEU redonne goût aux études après une interruption plus ou moins longue. Après l’obtention de ce titre, il est difficile de s’arrêter en si bon chemin. Et pour cause. Les diplômes supérieurs auxquels il donne accès, miroitent l’espoir d’une propulsion professionnelle à la hauteur des attentes. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’en France on le décrit comme étant un « ascenseur social ». Ne permet-il pas aux sans-diplômes d’aller audelà de leur limite. Au Maroc, les titulaires de ce diplôme se voient toujours refuser l’accès aux études supérieures. La reconnaissance qui tarde à venir les désavantage gravement. En attendant, les lauréats n’ont d’autres alternatives que de s’expatrier à l’étranger... quand ils le peuvent.