30% des marocains n’exercent pas des métiers en rapport avec leur formation initiale

30% des marocains n’exercent pas des métiers en rapport avec leur formation initiale

Une étude conduite par le spécialiste de la sécurité informatique, Kapersky Lab, en collaboration avec le cabinet d’études et de sondages, Averty, a mis en exergue encore une fois la problématique de l’inadéquation formation-emploi au Maroc.

30% des marocains n’exercent pas des métiers en rapport avec leur formation initiale

Selon un sondage réalisé au mois d’Octobre 2018, 750 professionnels répartis dans 40 villes, ont été questionnés sur les formations et les carrières qui attirent le plus au Maroc.

Le premier constat qui ressort de cette étude est que 30% des répondants déclarent ne pas exercer des métiers en lien direct avec leurs études de base. L’échantillon sondé se compose de 33% d’employés, de 23% de cadres, de 14% de salariés intermédiaires et de 10% de chefs de PME.

Plus de 33% des marocains choisissent leurs études par passion

Interrogés sur les critères qui ont influencé le choix de leur filière de formation, 35% de l’échantillon indiquent que ce choix relève en priorité de leurs passions. Les investigations personnelles et les conseils des proches ont guidé la décision de respectivement 31% et 19% des sondés. Les professeurs semblent jouer un rôle non négligeable dans le choix de la filière dans la mesure où 14% des personnes enquêtées ont suivi les recommandations de leurs enseignants. L’étude révèle que les femmes sont 3% plus que les hommes à demander l’avis des parents et de la famille avant de décider de leurs études.

Concernant le choix du cursus, la passion figure également en tête des sources d’influence (33% des sondés), suivie des opportunités d’emploi (25%) et du prestige que renvoie le métier sur le plan social (18%). La rémunération, et contre toute attente, arrive en dernière position avec seulement 13%.

L’inadéquation formation-emploi dirige le choix de carrière de 30% des marocains

C’est un chiffre qui en dit long sur les difficultés rencontrées par les jeunes diplômés quand ils s’apprêtent à intégrer la vie active. 30% des professionnels questionnés dans le cadre de l’étude de Kapersky Lab n’occupent pas des postes qui se rapportent directement à leurs études initiales. Pour 51% d’entre eux, la raison principale de cette situation est le manque de perspectives d’emploi dans leur domaine de spécialité, ce taux monte à 66% chez les femmes qui semblent être plus exposées que les hommes aux conséquences de l’inadéquation formation-emploi.

D’autres considérations expliquent toutefois le choix d’une carrière différente des études poursuivies. Ainsi, 29% évoquent la découverte d’un métier intéressant et 20% une profession mieux rémunérée. La question du salaire est observée plus chez les hommes (26%) que chez les femmes (12%).