Préparer un concours : investissement pour l’avenir ou privilège social ?

Préparer un concours : investissement pour l’avenir ou privilège social ?

Publié le 27 juin 2025

Avec plus de 250.000 bacheliers admis en 2025, la course aux filières d’excellence (médecine, ingénierie, architecture...) s'intensifie. Mais derrière cette compétition se cache une autre réalité : la préparation aux concours post-bac devient un véritable marché, souvent inaccessible pour les familles modestes.

Des frais qui explosent Cours particuliers, stages intensifs, plateformes en ligne... Les frais de préparation atteignent plusieurs milliers de dirhams.

  • Cours particuliers : jusqu'à 19.980 DH/mois pour un rythme intensif.

  • Cours en groupe : entre 4.500 et 6.900 DH pour 15 jours.

  • Plateformes numériques : abonnements mensuels dépassant parfois 600 DH.

Un investissement impossible pour beaucoup Pour de nombreuses familles, ces sommes représentent plus d’un SMIG. Certains parents s’endettent pour aider leurs enfants à accéder aux écoles sélectives. Ce décalage entre les moyens financiers et les chances de réussite alimente une fracture éducative silencieuse.

Une inégalité des chances bien réelle Selon des sociologues, cette dépendance à la préparation privée traduit une crise de confiance envers l’école publique. Le problème est encore plus marqué en zones rurales, où l’offre de soutien est quasi inexistante.

Des pistes pour corriger le tir

  • Créer des centres publics de préparation.

  • Lancer des plateformes gratuites ou subventionnées.

  • Intégrer dans les lycées des modules spécifiques (logique, oral, méthodologie).

Conclusion La réussite scolaire ne devrait pas être une affaire de budget. Il est urgent de repenser l’accès à la préparation aux concours pour garantir à tous les bacheliers marocains une égalité réelle des chances.

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