Dans les coulisses des classes prépas

Dans les coulisses des classes prépas

« Si on est intelligent mais pas travailleur, mieux vaut éviter les classes prépas » ; cette affirmation du Directeur d’un Centre de Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles décrit parfaitement les profils qui correspondent à cette formation d’élite que sont les classes préparatoires. Le plus difficile à gérer au départ est le changement important au niveau de la charge de travail et de l’exigence pédagogique qui devient élevée, tant quantitativement que qualitativement, la donne change : rythme des cours intensif (jusqu’à 44 heures par semaine), fréquence élevée des DS (Devoirs Surveillés), TD (Travaux Dirigés), TIPE (Travaux d’initiative personnelle encadrés), colles régulières (jusqu’à quatre fois par semaine en 2ème année), concours blancs organisés régulièrement durant l’année scolaire… 

De l’avis même des professeurs, il faut un sacré souffle pour maintenir la cadence. D’où une qualité essentielle pour réussir sa prépa : le sens de l’organisation. Les qualités intellectuelles, comme l’esprit d’analyse et de synthèse, la capacité à assimiler et à mémoriser rapidement, sont bien sûr nécessaires, mais cela doit être complété par une forte capacité à savoir s’organiser et à travailler de façon équilibrée ses différentes matières. 

Ma journée en classe  prépa

« Après avoir décroché mon bac scientifique, j’ai décidé de m’orienter vers une prépa économique. Le plus difficile dans le passage du lycée à la prépa, c’est la cadence et le travail qui est plus exigeant. Une journée en classe prépa commence à 8 h du matin avec des cours jusqu’à midi entrecoupés d’une pause de 20 minutes. Entre midi et deux, je reste sur place pour déjeuner ensuite les cours reprennent à 14 h jusqu’à 18 h avec une pause de 20 minutes à 16 h. A la fin des cours à 18 h, je me prends une pause d’environ une demi-heure, puis je rentre en bibliothèque pour travailler jusqu’à 23 h. Ici, les classes sont ouvertes jusqu’à 23 h pour les cours du soir, de même que la bibliothèque. Ce système permet de mieux se concentrer.

Vous savez parfois à la maison, on peut facilement se laisser distraire. Pour le dîner, je commande quelque chose et je mange sur place. Par ailleurs, à partir de 20 h, on n’a plus le droit de traîner dans les couloirs, afin que la concentration soit maximale et d’éviter les dérangements… Avec le calme, les conditions sont donc favorables pour bosser. Concernant les colles, c’est soit entre midi et deux, soit le soir entre 18 h et 20 h. En ce qui concerne le rythme des colles, en 2ème année, ça peut aller jusqu’à 3 fois par semaine, voire plus sur demande. 

Enfin, à 23 h je rentre chez moi et je peux vous dire que je ne veux plus entendre parler de bosser ! Je voudrais ajouter qu’en tant que présidente du BDE, j’ai réussi avec mes camarades à animer la scolarité à Ibn Ghazi. On a réussi à créer des activités, on a déjà organisé différents types de soirées thématiques. »