Etes- vous fait pour les prépas ?

Etes- vous fait pour les prépas ?

Dans l’eprit des lycéens, l'équation est très simple : ce sont les plus brillants qui sont faits pour les classes préparatoires. Les bulletins de notes ne sont cependant pas le seul facteur garant de la réussite aux CPGE. Les  classes prépas astreignent les élèves à un régime scolaire intensif sur les plans intellectuel et moral. Travailler jusqu’à 18 heures par jour 7j/7 exige une grande capacité de travail et une forte résistance au stress. Ces qualités ne sont pas forcément l’apanage des élèves aux parcours sans faute. Des bacheliers moyens au départ peuvent faire preuve d’adaptation et d’amélioration progressive pendant les deux années de prépas. Une CPGE est aussi une vie scolaire bien encadrée : emploi du temps rigide, absences contrôlées, devoirs surveillés fréquents… ce qui la situe aux antipodes de la liberté et de la gestion personnelle des études qu’on rencontre à la faculté par exemple. 

La résistance au stress

Opter pour une prépa, c’est mettre sa vie privée et familiale entre parenthèses. Cela risquerait d'effrayer les futurs taupins ! Les professeurs carburent à du 200 à l'heure. Pas le temps de bavarder ou vérifier ses SMS. C’est à peine exagéré si on vous dit qu’on recopie l'équivalent d'une semaine de cours de terminale en deux heures. Le « choc » des prépas n’est pas un leurre, il faut s’y attendre et surtout bien s’y préparer. Pensez à s’informer sur les détails auprès de vos professeurs et d’élèves de prépas. Posez-leur des questions sur tout : cadence de travail, matières difficiles, recettes pour gérer les moments de stress… 

Avoir du souffle

Les CPGE ne sont pas une finalité en soi, les deux années d’études ne sont sanctionnées par aucun diplôme. C’est un passage qui prépare à des études plus longues (3 ans au minimum) dans des écoles d’ingénieurs ou de commerce. Ça vous fait un investissement de 5, voire 6 ans si vous êtes contraint à redoubler votre 2ème année des prépas. Les étudiants porteurs d’un projet professionnel précis qu’ils veulent tout de suite mettre à profit ont intérêt à privilégier des cursus courts et professionalisants du genre DUT ou BTS. Cette mise en garde faite, ayez à l’esprit que les classes prépas, si elles demandent plus de sacrifices et d’implication, sont de loin le parcours qui vous promet le maximum de chances de réussite professionnelle.

Une bonne culture générale

La prépa exige aussi une ouverture d’esprit et une richesse culturelle. Il n’est pas question de se contenter des cours et des travaux en classe. Lire beaucoup est le meilleur moyen pour se forger un profil digne d’un brillant ingénieur ou d’un grand manager. La plupart des taupins sont bosseurs, mais ils leur manquent l’esprit critique et la capacité de convaincre. L’approche pédagogique des classes prépas devrait intégrer cette donne et proposer aux élèves des matières de développement personnel et plus d’activités parascolaires. Taxés d’esprits carrés, les élèves des classes prépas doivent savoir qu’ils seront sollicités en école d’ingénieurs et plus tard en entreprise sur des questions transversales dépassant largement leur cœur de spécialité. Ils sont appelés de ce fait à plus de polyvalence et de diversité culturelle.