Rentrée scolaire : 200 000 élèves ont quitté les établissements privés pour les écoles publiques

Rentrée scolaire : 200 000 élèves ont quitté les établissements privés pour les écoles publiques

Plus de 200 000 mille élèves ont quitté les établissements d’enseignement privés qu’ils fréquentaient lors pour s’inscrire dans les écoles publiques depuis le début de l’année scolaire en cours.

Fouad Benchekroun, Président de l’instance nationale des établissements de l’enseignement et de la formation privés au Maroc, "L’une des raisons principales a trait aux répercussions négatives de la pandémie coronavirus sur les revenus mensuels des familles marocaines ".

M. Benchekroun ajoute, dans une déclaration à un site électronique, que les statistiques officielles indiquent que 55% des revenus des familles marocaines ont été affectés par les répercussions de la pandémie de la Covid-19. Il rappelle que, "Ce phénomène a poussé un large segment de citoyens à transférer leurs enfants dans des établissements d’enseignement public moins onéreux à leurs yeux pour atténuer les difficultés financières dans lesquelles ils baignent à cause de la crise sanitaire. Ce qui n’est pas sans encombrer la capacité d’accueil de la fonction publique qui souffre d’une forte surpopulation dans ses départements scolaires et universitaires"

Dans sa déclaration, le président fait état de données pertinentes en affirmant que les établissements d’enseignement privés des petites villes restent les plus touchés par le problème causé par la propagation du virus Corona à plus de 20%, au moment où le pourcentage d’élèves quittant le privé pour le public varie dans les grandes villes entre 10 et 15%.

Fouad Benchekroun précise qu' "Au niveau de toutes les villes marocaines, on constate que le pourcentage d’élèves sortant des écoles privées avoisine les 20%, ce qui représente environ 200 000 élèves, et c’est un indicateur très inquiétant, notamment en ce qui concerne la qualité des résultats scolaires".

"Un grand nombre de ces écoles privées est menacé de faillite. Par conséquent, il faut, qu’à des fins de sauver leur situation financière que le gouvernement intervienne, c’est devenu une nécessité absolue, à la lumière de la flambée continue de la pandémie qui empêche les élèves et étudiants de retourner dans leurs établissements d’enseignement et de soulager ainsi financièrement et moralement les parents d’élèves", conclut Benchekroun.