la Formation professionnelle est en plein mouvement

la Formation professionnelle est en plein mouvement

La formation professionnelle est un cursus d’études courtes qui attire beaucoup d’étudiants, étant donné son accessibilité pour plusieurs niveaux d’études. Ainsi, elle est ouverte  aussi bien aux élèves ayant achevé la neuvième année de l’enseignement fondamental qu’à ceux qui n’ont terminé que la sixième année du même enseignement. Pour le diplôme de technicien, il est destiné aux élèves ayant terminé la troisième année d’études secondaires. Quant aux bacheliers, ils peuvent accéder au diplôme de technicien spécialisé. Deux types de formations professionnelles ont été mises en place. D’une part la formation par apprentissage et d’autre part la formation alternée.  Le premier type a été élaboré en 2000, par le ministère de la formation professionnelle en collaboration avec les entreprises, les chambres, les organisations professionnelles et certaines ONG (Organisation Non Gouvernementale). Les résultats ont été satisfaisants puisque l’effectif global des bénéficiaires de cette formation a dépassé 135.000 en 2010. Les principaux secteurs d’activités visés par ce module sont : l’agriculture, l’artisanat, le bâtiment, la pêche maritime, l’hôtellerie, la restauration, le textile, l’éducation et le travail social. Quant à la formation alternée, elle a pu atteindre 35.818 bénéficiaires en 2010. Afin de promouvoir davantage le secteur de la formation professionnelle, le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle a créé des centres sectoriels de la formation en partenariat avec les entreprises. l’OFPPT est considéré comme une référence nationale en matière de formation professionnelle. Cet organisme étatique doit sa renommée à son adaptation et à sa réponse aux besoins du marché. Ainsi le nombre de ses stagiaires est passé de 52.000 en 1999/2000 à 280.000 en 2011/2012. Quant au nombre des établissements, il est passé de 184 à 327 entre 1999 et 2011. Pour la rentrée 2012-2013, l’OFPPT accueille 310.000 stagiaires et s’apprête à diversifier ses domaines de formation. Le but étant d’atteindre la formation d’un million de jeunes  dans divers secteurs et à travers divers niveaux en 2016. Les établissements privés de formation professionnelle quant à eux, visent la formation de 400.000 lauréats d’ici 2020. Ces établissements dont le nombre s’élève à 1.500 sur tout le royaume, offrent 100 spécialités de formation, sur les cinq niveaux de formation (allant du bac-3 au bac+ 3). Bénéficiant d’accréditation et de statut de partenaire de l’Etat, les écoles de formations professionnelles privées fournissent la main d’œuvre nécessaire et qualifiée dont auraient bien pu manquer certains secteurs d’activités émergeants. Couvrant différentes spécialités (informatique, gestion, textile, esthétique, paramédical, etc…), ces établissements privées délivrent des diplômes reconnus par l’Etat et/ou une double-diplomation. Le prix de ces formations varie entre 13.000 et 27.000 dhs par an. Cependant la croissance du secteur de la formation professionnelle privée demeure faible par rapport à celle du secteur public. En effet, si la formation professionnelle publique enregistre une croissance annuelle de 17%, celle privée est limitée à 3,3 %. Pour pallier à cette défaillance la FMEP (Fédération Marocaine de l’Enseignement Professionnel) a élaboré une plate-forme sous forme d’un livre blanc,  afin d’améliorer et de repositionner le secteur. Les opérateurs privés ont également revendiqué la réforme de la loi 13.00 afin de bénéficier de l’accréditation des nouvelles filières dès leur départ. Une meilleure contribution de l’Etat est également exigée dans le but d’améliorer le système de financement.